Mali: attaque jihadiste à Bamako, ce que l’on sait

Les jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont revendiqué mardi une double attaque contre l’aéroport militaire et un camp de gendarmerie à Bamako. Ce que l’on sait de cette opération sans précédent depuis des années dans la capitale malienne.

– Le déroulé des évènements –
Bamako s’est réveillée vers 5H00 au son des tirs d’armes à feu entrecoupés de déflagrations. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué une double attaque contre l’aéroport militaire et contre l’école de gendarmerie à quelques minutes de là.
Le chef d’état-major des armées, le général Oumar Diarra, s’est contenté de parler de « tentatives d’infiltration un peu complexes », mais seulement à la gendarmerie, sans parler de l’aéroport. L’armée a assuré que l’attaque avait été déjouée et que la situation était « sous contrôle ».

Cependant, des affrontements se faisaient toujours entendre dans l’après-midi près de l’aéroport.

– Le bilan de l’opération –
Comme presque systématiquement en matière sécuritaire sous la junte, les informations sur le  mode opératoire de l’attaque ou son bilan sont rares, dans un contexte d’accès restreint à l’information, et le restaient en début de soirée.
Le JNIM a assuré avoir infligé « d’énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires ». Un responsable aéroportuaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a rapporté la destruction de six appareils, sans plus de précision, ainsi que de rampes de lancement de drones. Elle a ajouté qu’il y a eu « des morts », sans plus de détail

Les jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont revendiqué mardi une double attaque contre l’aéroport militaire et un camp de gendarmerie à Bamako. Ce que l’on sait de cette opération sans précédent depuis des années dans la capitale malienne.

– Le déroulé des évènements –
Bamako s’est réveillée vers 5H00 au son des tirs d’armes à feu entrecoupés de déflagrations. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué une double attaque contre l’aéroport militaire et contre l’école de gendarmerie à quelques minutes de là.
Le chef d’état-major des armées, le général Oumar Diarra, s’est contenté de parler de « tentatives d’infiltration un peu complexes », mais seulement à la gendarmerie, sans parler de l’aéroport. L’armée a assuré que l’attaque avait été déjouée et que la situation était « sous contrôle ».
Cependant, des affrontements se faisaient toujours entendre dans l’après-midi près de l’aéroport.

– Le bilan de l’opération –
Comme presque systématiquement en matière sécuritaire sous la junte, les informations sur le  mode opératoire de l’attaque ou son bilan sont rares, dans un contexte d’accès restreint à l’information, et le restaient en début de soirée.
Le JNIM a assuré avoir infligé « d’énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires ». Un responsable aéroportuaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a rapporté la destruction de six appareils, sans plus de précision, ainsi que de rampes de lancement de drones. Elle a ajouté qu’il y a eu « des morts », sans plus de détails.
Les autorités sont restées silencieuses sur les dommages subis. « Les terroristes qui étaient infiltrés ont été neutralisés », a dit le chef d’état-major. La télévision d’Etat a montré des images d’une vingtaine d’hommes prisonniers, les mains entravées et les yeux bandés. Des images circulant sur les réseaux sociaux ont montré des corps calcinés.

– L’impact de l’attaque –
Il va au-delà des dégâts humains et matériels.
Pour la première fois depuis longtemps, le JNIM, l’un des principaux acteurs jihadistes au Mali avec l’organisation Etat islamique, porte à Bamako même le combat mené depuis des années contre l’Etat malien.

Alors que certaines régions du pays, dont le nord et le centre où le JNIM est le plus actif, restent en proie à des attaques quasi quotidiennes, la capitale avait été préservée de l’insécurité depuis les attentats meurtriers du restaurant La Terrasse (avril 2015), de l’hôtel Radisson Blu (novembre 2015) et l’attaque contre l’hôtel Nord-Sud (mars 2016).
Le JNIM, engagé dans une lutte pour le contrôle du territoire en vue d’y imposer sa vision sociale rigoriste et ses intérêts économiques, a étendu son emprise en direction de la capitale et du sud, malgré les opérations renforcées de l’armée malienne et du groupe Wagner.
En juillet 2022, le JNIM a frappé au cœur du pouvoir avec une attaque suicide à Kati, ville garnison et fief de la junte.

– Une stratégie prise pour cible –

La junte, qui a pris le pouvoir par la force en 2020 en affichant le rétablissement comme sa priorité absolue, assure régulièrement avoir inversé la tendance contre les « terroristes » (jihadistes mais aussi indépendantistes dans la région du Nord) en faveur de l’Etat malien.

Elle a rompu la vieille alliance historique avec la France et les pays européens et s’est tournée politiquement et militairement vers la Russie, s’adjoignant les services de Wagner selon une multitude de sources. Elle s’est alliée avec les régimes militaires qui, suivant l’exemple, se sont portés à la tête du Burkina Faso et du Niger.
L’attaque de mardi a lieu le lendemain du premier anniversaire de cette Alliance des Etats du Sahel.
« Grâce à cette alliance stratégique, nos forces de défense et de sécurité ont enregistré d’importantes victoires sur le terrain, affaiblissant considérablement les groupes armés terroristes », avait déclaré dimanche le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta.

Par ailleurs, l’aéroport militaire attaqué mardi passe pour être tout proche du camp de transit de Wagner.

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