Dimanche, Me El Hadj Diouf a dénoncé les sévices infligés à son client, Bassirou Diop, en détention. Selon lui, les autres détenus arrêtés à Saint-Louis après les affrontements lors de la campagne électorale ont subi des traitements similaires.
« Des actes inhumains et intolérables »
L’avocat a relaté sur RFM les témoignages de ses clients : « Ils m’ont décrit les tortures subies sur la route de Allou Kagne. Ils affirment avoir été allongés de force au sol et piétinés par les éléments de la BIP. C’est extrêmement dur, inhumain et indigne. Nous l’avons signalé devant le tribunal, car ces personnes sont innocentes. Leur seul tort est d’avoir accompagné Monsieur Barthélémy Dias dans le cortège de Samm Sa Kaddu. »
Bagarres et affrontements : le contexte électoral
Revenant sur les tensions à Saint-Louis, Me Diouf a précisé qu’une bagarre avait éclaté entre les militants de Pastef et ceux de l’intercoalition, notamment au marché. Cependant, il a défendu les gardes du corps de Barthélémy Dias, estimant qu’ils n’avaient pas participé aux altercations. « Leur rôle était de protéger les leaders, pas de s’engager dans des disputes. Les débats lors de l’audience ont clairement démontré cela », a-t-il ajouté.
Des conditions de détention alarmantes
L’avocat a également décrit des conditions de détention préoccupantes. « D’autres prévenus sont gravement malades, épuisés, et se plaignent de ne recevoir que des piqûres sans traitement adéquat. On les traite comme des animaux », a-t-il fustigé.
Appel à une enquête et à des sanctions
Face à ces abus, Me El Hadj Diouf a exigé des actions concrètes. « Une autopsie sera réalisée pour déterminer les responsabilités. Nous demandons une enquête complète pour sanctionner les auteurs de ces actes inacceptables. Dans un État civilisé, de tels comportements ne peuvent être tolérés », a-t-il conclu avec fermeté.