L’année 2024 a marqué un tournant dans l’histoire politique du Sénégal, mêlant tensions, crise institutionnelle et apaisement progressif, avant l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence. Retour avec xibaar tv sur une année 2024 mouvementée au Sénégal.
Janvier 2024 : Publication de la liste des candidats et premières tensions
En janvier 2024, le Conseil constitutionnel sénégalais a validé la liste officielle des candidats pour l’élection présidentielle, prévue initialement le 25 février 2024. Cette liste comprenait 20 noms, dont des personnalités politiques majeures comme Amadou Ba, alors Premier ministre, et Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de Dakar. Parmi les figures notables figuraient également deux femmes : Anta Babacar Ngom et Rose Wardini (Abandonne avant la tenu des élection), ainsi que Bassirou Diomaye Faye, bien que détenu à l’époque, figurait également parmi les candidats.
Cependant, deux exclusions ont suscité une vive controverse. Ousmane Sonko, chef du parti Pastef, a été écarté en raison d’une condamnation pour diffamation, et Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, a été exclu en raison de sa double nationalité franco-sénégalaise. Ces décisions ont généré des critiques, certains observateurs accusant le gouvernement de manipulations judiciaires à des fins politiques.
Février 2024 : Le report controversé de l’élection présidentielle
Alors que la campagne électorale devait débuter début février, le président Macky Sall a annoncé, le 3 février 2024, le report de l’élection présidentielle pour une durée indéterminée. Il a invoqué des préoccupations liées à l’intégrité du processus électoral et des enquêtes parlementaires en cours. Cette décision, inattendue, a provoqué une onde de choc dans le pays.
Le 3 février 2024, à la veille de l’ouverture de la campagne électorale pour l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février 2024, le président Macky Sall s’est adressé à la nation dans une allocution télévisée. Cette intervention, très attendue, a provoqué une onde de choc en annonçant le report indéfini du scrutin, plongeant le Sénégal dans une crise politique majeure.
Les justifications avancées par Macky Sal
Dans son discours, Macky Sall a déclaré que ce report était motivé par la nécessité de préserver la stabilité et la crédibilité des institutions démocratiques. Voici les principaux points de son allocution :
- Préoccupations sur l’intégrité du processus électoral :
Le président a évoqué des anomalies présumées dans la gestion des listes électorales et le risque de fraude, sans fournir de détails précis. Selon lui, ces dysfonctionnements menaçaient la transparence et l’équité du scrutin.« Je ne peux, en tant que chef de l’État, permettre que des doutes planent sur la légitimité du processus électoral », a-t-il affirmé. - Enquêtes parlementaires en cours :
Macky Sall a fait référence à plusieurs enquêtes parlementaires concernant des accusations de corruption et de malversations impliquant des figures politiques, qu’il considérait comme pouvant influencer le déroulement du scrutin. Il a insisté sur la nécessité de « faire toute la lumière » avant la tenue de l’élection. - Préservation de la paix sociale :
L’ancien président a exprimé des inquiétudes quant à l’escalade des tensions politiques et sociales. Il a souligné le risque de violences, en appelant les citoyens à la retenue et au dialogue. « Le Sénégal ne peut se permettre de sacrifier la paix sur l’autel de la précipitation. Nous avons le devoir de garantir des élections apaisées. » - Revivez le discours de Macky Sall :