Les événements tragiques survenus entre le 18 et le 19 août à la Cité Pikine Technopole continuent de révéler de sombres détails. Cette nuit-là, une altercation a éclaté dans un appartement, aboutissant à la mort violente de deux jeunes hommes : Abdoul Aziz Ba, connu sous le nom de Dabala, et son ami Boubacar Gano, surnommé Waly.
Selon le journal l’Observateur qui raconte les détails dans son édition du 29 août 2024, l’enquête menée par la Division des investigations criminelles (Dic) met en lumière le rôle central joué par Nabou Lèye dans cette affaire. Selon les interrogatoires, elle aurait entretenu des relations tendues avec Waly, allant jusqu’à demander à Aziz Ba de l’expulser de l’appartement. Cependant, Aziz, refusant catégoriquement de se conformer à cette demande, a déclenché une série d’événements funestes.
La situation a dégénéré lorsque Nabou Lèye, après avoir échoué à obtenir ce qu’elle voulait par des moyens pacifiques, aurait orchestré une « séance de punition » pour intimider Aziz. Les malfaiteurs impliqués avaient pour objectif de forcer Aziz à rompre ses liens avec certaines personnes de son entourage, plutôt que de le tuer. Cependant, la situation a rapidement pris une tournure tragique.
La nuit fatale a commencé après un retour du Thiant de Niatti Mbar, lorsque Nabou Lèye a déposé Aziz à Pikine Icotaf. Là, il a été rejoint par Hadji Mamadou Diao, qui l’a conduit en taxi jusqu’à la Cité Technopole. Sur place, d’autres membres de la bande les attendaient. La confrontation a alors éclaté, et Waly, présent dans l’appartement, a tenté de défendre son ami Aziz. Cette action courageuse lui a coûté la vie, poignardé à 11 reprises. Aziz, quant à lui, a été gravement blessé, recevant plus de 15 coups de couteau et une trentaine de blessures supplémentaires.
Nabou Lèye, dont les communications téléphoniques avec les agresseurs se sont poursuivies jusqu’à 4 heures du matin après le drame, est désormais dépeinte comme la responsable indirecte de cette nuit meurtrière. Tous les suspects ont été placés sous mandat de dépôt, en attendant leur jugement devant la Chambre criminelle